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| Sujet: a blessed unrest that keeps us marching Sam 22 Mar - 0:57 | |
| issietheshark
EVANNAH LWEDYN i'll be alright in a month or two 'cause it's warm there in the winter, tooAGE › vingt-six ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › un janvier anglais, 1989. NATIONALITÉ › anglaise. ÉTAT CIVIL › l'anneau qu'elle porte au doigt peut être trompeur, mais il ne signe aucune appartenance, tout juste une fantaisie, un imaginaire d'indépendance : qui pour songer à glisser là un bijou d'allégeance, quand elle a déjà pris soin d'en occuper l'emplacement ? OCCUPATION › récemment diplômée, officiellement institutrice, elle entend profiter d'une trêve avant de repartir sur les routes des horaires fixes et des échéances à honorer. GROUPE › seagull.
⚓ raise the sail.
Depuis quand vivez-vous sur St Mary's ? Ses premières empreintes sur l'île ont tout juste été balayées par les vagues, et des vêtements sont encore jetés pèle-mêle dans ses valises. Enfin les embruns sur ses lèvres l'enchantent tant qu'elle n'y est pas trop habituée pour les goûter : sur cette île, elle est la nouvelle arrivée. Pourquoi vivez-vous sur l'île ? Il y a dans la ville une sensation d'appartenir à un corps en mouvement – la métropole, c'est le cœur. L'agitation et les lumières sont aux habitants ce qu'est la lueur d'une lampe aux insectes : éreintantes et vaines, et cependant si grisantes. Pourtant, la voilà au milieu de cette île un peu cachée de l'avidité du monde, qu'elle n'aurait connue sans Gabriel. Elle est venue pour une visite ; mais parcourir ces rues, respirer cet air, lui fait réaliser combien son corps réclamait une parenthèse de quiétude.
Appréciez-vous votre quotidien ici ? C'est comme si les éléments avaient façonné ce lieu de sorte que rien que de doux ne puisse s'en dégager. Pour ses yeux de voyageuse, l'île a des allures de havre, un havre tel qu'il semble seulement naturel de s'y complaire. Mais la jeune femme est de ceux qui s'émerveillent de tout et ne se passionnent pour rien : s'il faut qu'elle la comble, St Mary's devra sans doute se montrer surprenante encore lorsqu'elle sera devenue familière.
Quelle est votre place parmi les habitants ? Curieuse jeune femme qui aime à s'entretenir avec quiconque le sort placera sur sa route, et parce qu'elle n'est sensible à rien de plus qu'à l'humanité, il en faut peu pour lui faire boire vos paroles. De fait, ici comme ailleurs, ses fréquentations promettent au mieux la variété, au plus probable quelques aspects discutables. Elle ne se formalisera pas d'un peu d'enjolivures ou de fantaisie dans les propos d'autrui, ni encore d'un regard méfiant ou circonspect. L'étrangère, nouvelle ou fille de passage, entend profiter de sa situation – qui n'a jamais rêvé ''refaire sa vie ailleurs'' ? Elle se plaît à prétendre le mystère tout en en plaisantant et à jouer de la liberté qu'accorde un nom inconnu, comme si son frère n'avait pas déjà planté sa tente ici quatre ans auparavant.
Quels lieux aimez-vous fréquenter ? Lorsque tout est à découvrir, sans doute chaque parcelle de terre, chaque construction pittoresque et toutes les ruelles de l'île semblent-elles receler mille splendeurs. L'enthousiasme de l'exploration l'entraînerait n'importe où pour l'heure : proposez-lui une excursion, elle vous aimera probablement déjà un peu.
⚓ shores of lunacy.
Face au miroir de la minuscule salle de bain, Eva pu pleinement apprécier combien l'éclairage parvenait à transformer les traits d'une personne ; elle décida alors que le jaunâtre ne lui seyait pas.
L'hématome sur sa lèvre inférieure s'était presque entièrement estompé, mais elle y appliqua encore un peu de poudre. En chemin pour retrouver son frère, elle songea que ce pourrait pourtant être une réminiscence de ce que tous deux avaient autrefois partagé aux côtés de leur mère, et de certains de ses compagnons – triés sur le volet peut-être, les yeux bandés sans doute. Elle laissa échapper un pâle sourire à cette idée : c'était ironique. Gabriel, il ressemblait tellement à leur mère, à se traiter plus mal qu'il ne serait capable de traiter n'importe qui. Pourtant, c'était elle qui s'était laissée se retrouver là, les membres endoloris, l'esprit affolé, il y avait quelques semaines de cela dans l'appartement d'un homme qu'elle ne savait trop comment qualifier. Elle, la raisonnable, la responsable. Elle l'était tant qu'elle pensait pouvoir tout supporter dorénavant, les malheureux, les instables, les irascibles, en échange d'un peu d'humanité. Peut-être était-ce pour cela que ses rencontres finissaient souvent par se sentir de dévoiler leur nature profonde - leurs craintes, leurs faiblesses, leurs forces ; ce pouvait être si gratifiant. Mais parfois, cela se terminait en une lèvre tuméfiée. Cette situation-là devait être la plus grande de ses irréflexions ; un individu jamais maître de lui-même, toujours sous l'emprise d'autre chose que sa propre volonté - une apothéose pour celle dont le courage était décidément mal situé. Bien entendu, elle en était venue à se sentir véritablement responsable du personnage. Jusqu'à ce que ses éclats et ses menaces se transforment en actes. Elle avait toujours refusé de tomber dans ce cliché des schémas reproduits, des cercles vicieux et des tragédies aux acteurs conditionnés. Alors le jour suivant, quand il avait appelé en pleurs pour se répandre en justifications et en supplications, elle avait songé qu'il était temps pour elle de se faire violence et de cesser. Cela ne lui ressemblait pas d'abandonner quiconque. Mais elle avait subitement réalisé que dans cette histoire, il en allait aussi de sa famille. Gabriel avait encore besoin d'elle, pensait-elle. Il restait sa priorité quoi qu'il advienne et continuer à s'investir dans des personnalités inextricables, c'était risquer de n'être pas présente pour lui lorsqu'il le faudrait. Enfin il y avait leur mère, qu'elle appelait encore parfois dans le secret ; et à chaque conversation, Eva prenait soin d'employer les mots justes : appartement, réalisations, études. Alors sa mère était rassurée, pouvait se dire qu'elle n'avait pas tout saboté, qu'elle avait bien élevé ses enfants malgré ce dont son entourage l'avait accusée.
Eva tira derrière elle la porte de sa cabine, et en parcourant les couloirs tapissés du ferry elle songea qu'en réalité, tout ce qu'elle renvoyait à sa mère n'était pas mensonge. Elle était arrivée au bout de ses études, avait ajouté aux économies qu'avait laissé Gab avant de s'en aller, s'était même promis de les lui rendre lorsqu'elle le pourrait ; elle avait, semblait-il, toutes les fondations nécessaires à la construction d'une vie véritable. Elle commençait même à en dessiner le pilier central : un projet. Ce départ pouvait-il en marquer le commencement ? Elle l'ignorait : après tout, c'était la première fois qu'elle aussi fuyait.
Débouchant sur le pont, elle porta la main à la poche de sa veste en jean trop fine pour déjouer la fraîcheur océanique, et en tira la dernière lettre de Gab. Le papier fut rapidement constellé d'infimes gouttes d'humidité, mais de toute manière, elle connaissant dorénavant par cœur l'adresse qui y était inscrite – et tous les mots aussi. Chaque lettre depuis qu'il l'avait quittée un peu à l'improviste quatre ans auparavant, elle les connaissait toutes au mot près. Et malgré ses nouvelles constantes, malgré ses quelques retours dans l'appartement qu'ils avaient partagé, elle sentait toujours son cœur se serrer au souvenir de ce jour où elle avait lu la note qui avait marqué son départ pour un bout de terre quelque part émergé dans l'Atlantique. Pourtant, ce n'était pas une surprise, presque un soulagement tant elle avait appréhendé ce jour : c'est vrai, il ressemblait à leur mère. Il avait déjà tenu bien longtemps avant de prendre sa décision et ses bagages.
Au loin, la terre se dessinait depuis plusieurs minutes déjà. St Mary's approchait. Une vague d'excitation submergea Eva : elle en avait tant imaginé les lieux, les personnes, les vies. Tout ce qui entourait son frère était merveilleux en vérité : si tout le monde était digne d'être entendu, les meilleurs contes étaient les siens. Et ses lettres, ce n'était rien comparé à les écouter en personne. Penchée plus que de raison sur le bastingage, un large sourire avait illuminé son visage et relégué dans un moindre recoin de ses pensées les considérations qui avaient occupé son esprit durant la traversée.
Fugitive, visiteuse, ambitieuse : elle ne croyait pas pouvoir s'échapper indéfiniment, et sans doute devrait-elle un jour faire face aux conséquences de son départ précipité. Cependant, les raisons qui l'avaient menée à St Mary's ce jour étaient nombreuses. Certaines étaient néfastes. Mais la première, celle qui l'avait poussée sur ce bateau avant toutes les autres, était la meilleure raison qui soit ; et elle allait bientôt retrouver Gabriel.
⚓ the great escape. PSEUDO/PRÉNOM › Shahn PRÉSENTATION PERSONNELLE › Mes ambitions passent régulièrement de "regarder des séries toute la journée" à "conquérir le monde", alors j'hésite à m'investir davantage dans l'un ou dans l'autre . Sinon dix-neuf ans, quelque part dans le Grand Ouest avec des envies d'international AVATAR › Emily Browning MOT DE LA FIN ›
Dernière édition par Evannah Lwedyn le Jeu 10 Avr - 22:10, édité 9 fois |
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| Sujet: Re: a blessed unrest that keeps us marching Sam 22 Mar - 9:32 | |
| Evydear |
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| Sujet: Re: a blessed unrest that keeps us marching Sam 22 Mar - 10:38 | |
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La Jetée
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| Sujet: Re: a blessed unrest that keeps us marching Sam 22 Mar - 10:43 | |
| Bienvenue, avec Emily, qu'est-ce que je l'aime J'ai de trop bons souvenirs de RP avec elle en avatar, j'ai hâte de voir ce que tu vas en faire ! J'aime déjà beaucoup le début. |
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| Sujet: Re: a blessed unrest that keeps us marching Sam 22 Mar - 20:54 | |
| Gabylove ! Georgia > Même dilemme, l'important est de savoir qu'on a ce potentiel quelque part en nous Rochelle > Cette fille ne s'oublie pas, je l'avais aussi jouée il y a bien des années du temps où elle était apparue dans les Orphelins Baudelaire, c'est drôle de la retrouver tout ce temps après. (Ton avatar met tellement de bonne humeur !) Merci à vous, j'espère que la suite vous sera agréable |
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| Sujet: Re: a blessed unrest that keeps us marching Lun 24 Mar - 0:46 | |
| Va pour le gang ma belle, à vélo on aura de l'allure Tu peux parler d'avatar, monsieur le maire pour qui on voterait sans confession ! Merci à vous deux |
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La Jetée
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| Sujet: Re: a blessed unrest that keeps us marching Lun 24 Mar - 19:33 | |
| J'aime beaucoup ta fiche, ton écriture et ton personnage confondus J'ai hâte de vous lire avec Gab, et en attendant je te valide bien entendu ! Bon jeu parmi nous :) |
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| Sujet: Re: a blessed unrest that keeps us marching | |
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